(1) Celui qui a cent bracelets ; (2) Celui qui vaut cent hommes / qui dispose de cent hommes.
Attestée:
Sur une inscription de Metz (Moselle)
Cantovirus / Cantovirius - Anthroponyme celtique attesté dans la province de Gaule belgique. Ce nom est celtique et semble être un composé possessif en *canto-viro-. Dans un premier temps, X. Delamarre (2019) l’a expliqué par *canto-, "cent", associé à -virio-, "bracelet". Suivant cette hypothèse, ce nom aurait eu pour sens "(celui qui a) cent bracelets". Dans un second temps, dans son ouvrage de 2023, il a privilégié l’idée de reconnaître dans le deuxième composant *-viro-, qui signifie "homme", et traduit dorénavant l’ensemble par "cent hommes", avec très probablement pour sous-entendu "celui qui vaut cent hommes" ou "celui qui dispose de cent hommes"(1). Dans le même ouvrage, X. Delamarre constate l'existence du composé inverse, Virocantus (*viro-canto-).
(1) L'inscription possède les noms de : Cantovirus (le père) et de Cantovirius (le fils). Il est peu vraisemblable que le père ait donné un nom ressemblant au sien, sans pourtant en avoir le même sens. Ceci expliquant probablement la double interprétation de Delamarre.
Ce nom est attesté sur une inscription funéraire de Metz (Moselle). Selon cette épitaphe, le dénommé Cantovirus était le fils de Carathounus, et le père de Cantovirius Verus. L'inscription précise que c'est Carathounus qui aurait fait poser ce monument funéraire en la mémoire de son fils et de son petit-fils défunts (CAG-57-02).
Metz (CAG-57-02) D(IS) M(ANIBVS) CANTOVIRIO VERO ET CANTOVIRO CARATHOVNI FIL(IO) PATRI PATE[R] PONENDVM CVRAVIT
"Aux dieux Mânes de Cantovirius Verus et de Cantovirus, fils de Carathounus, son père. Son père a pris soin de poser (ce monument)."