C'est en 1956, que la générale Laplace redécouvre à l'intérieur de l'enceinte de l'oppidum du Castellar (Cadenet, Vaucluse), lae dalle inscrite 'ΟΥΕΒ', signalée depuis 1916, et qui était jusque là considéré comme perdue. Elle fait, par la même occasion, la découverte de deux nouveaux dalles inscrites également en caractères grecs.
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Dalle 'ΟΥΕΒ' (Lejeune 1985, 140-141, G-113)
Cette dalle signalée dès 1916(1), perdue, puis finalement retrouvée à l'intérieur de l'oppidum du Castellar par la générale Laplace en 1956. Il est possible qu'il manque la partie droite de l'inscription. La lecture 'ΟΥΕΒ' (dont la translittération en latin donnerait 'VEB'), fait penser à un anthroponyme du type : Vebro, Vebrus, Vebrullus, Veburlus, Vebrumara, Vebramarus, Vebruou, tous basés sur un celtique *vebru- "ambre".
(1) Avec une mélecture sur les deux derniers caractères.
Dessin :Dalle "ΟΥΕΒ" du Castellar d'après M. Lejeune (1985).
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ΟΥΕΒ[...
Dalle 'ΚΟΜΑ' (Lejeune 1985, 141-142, G-114)
Dalle découverte à l'intérieur de l'oppidum du Casellar par la générale Laplace en 1956. La lecture 'ΚΟΜΑ' (dont la translittération en latin donnerait 'COMA'), est très probablement un anthroponyme écrit en abrégé(2).
(2) L'onomastique gauloise est malheureusement riche de noms commençant par Coma (Comagius, Comalus, Comanos, Comargus, etc.)
Dessin : Dalle "ΚΟΜΑ" du Castellar d'après M. Lejeune (1985).
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ΚΟΜΑ
Dalle 'ΑΔΡΕΤΙ' (Lejeune 1985, 142-143, G-115)
Cette dalle trouvée en 1956 avec la précédente, comporte un anthroponyme en alphabet grec . Il est possible qu'il manque la partie droite du nom. La lecture 'ΑΔΡΕΤΙ' (dont la translittération en latin donnerait 'ADRETI'), fait penser à un anthroponyme du type : Adretios, basé sur un celtique *adret- "l'attaquant".
Dessin : Cippe "ΑΔΡΕΤΙ" du Castellar d'après M. Lejeune (1985).
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ΑΔΡΕΤΙ
Remarques
Le RIIG (Recueil Internet des Inscriptions Gauloises) attribue ces inscriptions aux Cavares. Les inscriptions à la déesse Dexiva, font plutôt penser aux Dexivates, qui dépendaient plus probablement des Salyens que des Cavares.
C'est aussi sur l'oppidum du Castellar, que fut trouvé en 1824 une stèle funéraire, également en alphabet grec (voir : Le bloc inscrit de l'oppidum du Castellar). Mais ici, aux vues des dimensions , de la forme,et de la présence de blocs anépigraphiques, il est peu probant que ces trois inscriptions étaient dressées au dessus des sépultures. Il s'agissait plus probablement, comme le suggère M. Lejeune (1985), de blocs de pierre servant de couverture aux caveaux.