Vacalus / Vahalis- La Waal, bras principal du Rhin dans le delta du même nom. Cette rivière commence à Pannerden (commune de Zevenaar, Gueldre, Pays-Bas), près de Herwen (Carvium), par une diffluence du Rhin, passe par Nimègue (Gueldre, Pays-Bas) (Batavodurum), va jusqu'à Woudrichem (Commune d'Altena, Brabant-Septentrional, Pays-Bas), où elle devient la Merwede (jusqu'au début du XXᵉ, elle rejoignait au même endroit la Meuse, dont le cours fut déplacé par la construction d'un barrage). Pour César (Guerre des Gaules, IV, 10), le Waal (Vacalus) était un bras du Rhin (Rhenus), qui se jetait dans la Meuse (Mosa), et retournait au Rhin (un autre bras qui a conservé le nom initial) pour former l'antique île des Bataves (La Betuwe, insula Batavorum). Tacite (Tacite, Annales, II, 6), évoque aussi cette rivière, mais la nomme Vahalis (Vahalem), et l'annonce comme étant la frontière septentrionale de la Gaule (romaine). X. Delamarre, suppose un composé celtique en *vo-calo, sans toutefois l'expliquer (Delamarre, 2012). Le même auteur, semble avoir abandonnée cette hypothèse, puisqu'il propose désormais un composé *vaca-lo, avec un thème *vaco- de sens obscur (Delamarre, 2019).
Sources littéraires antiques
César, Guerre des Gaules, IV, 10 :"La Mosa sort de la montagne Vosegus, sur les frontières des Lingons. Après avoir reçu un bras du Rhenus que l'on nomme le Vacalus ; elle forme l'île des Bataves et, à quatre-vingt milles environ, va se jeter dans le Rhenus. Quant au Rhenus, il prend sa source chez les Lépontes, habitants des Alpes, et traverse rapidement dans un long espace les terres des Nantuates, des Helvètes, des Séquanes, des Médiomatrices, des Triboques, des Trévires : lorsqu'il approche de l'Océan, il se divise en plusieurs branches, formant beaucoup de grandes îles, dont la plupart sont habitées par des nations féroces et barbares, parmi lesquelles il en est qui passent pour vivre de poissons et d'oeufs d'oiseaux ; enfin, il se jette dans l'Océan par beaucoup d'embouchures."
Tacite, Annales, II, 6 :"L'île des Bataves fut assignée pour rendez-vous, à cause de ses abords faciles et de la commodité qu'elle offre pour embarquer des troupes et envoyer la guerre sur un autre rivage. Car le Rhenus, jusque-là contenu dans un seul lit, ou n'embrassant que des îles de médiocre étendue, se partage, à l'entrée du territoire batave, comme en deux fleuves différents. Le bras qui coule le long de la Germanie conserve son nom et la violence de son cours jusqu'à ce qu'il se mêle à l'Océan. Plus large et plus tranquille, celui qui arrose la frontière gauloise reçoit des habitants le nom de Vahalis, et le perd bientôt en se réunissant à la Mosa, avec laquelle il se décharge dans ce même océan par une vaste embouchure."